Au commencement était le Big-Bang. Des milliards d’années d’évolution plus tard, l’Homme est apparu sur l’une des planètes  de cet espace infini. Comment en est-on arrivé à ce résultat ? Ce film documentaire réalisé par Terrence Malick raconte, à sa manière, l’origine de la vie.

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Des effets spéciaux à couper le souffle

Dès le début du film, Malick nous plonge dans l’obscurité, ce noir intersidéral qui existait probablement avant le Big-Bang. Seule la voix de la narratrice Cate Blanchett vient briser ce silence. Puis l’aventure commence. Terrence Malick offre sa version du Big-Bang, sa caméra tournant à 360° autour de l’explosion créatrice accompagnée d’une musique de plus en plus forte, prenant de l’ampleur en parallèle d’une explosion de plus en plus importante. Le ton est donné dès le début du film avec ce décor quasi-mystique qui émerveille les yeux. Tout du long, des images sublimes vont se succéder : de la Terre à l’époque où elle n’était qu’une «boule de feu» à celle que l’on connaît aujourd’hui avec ses grattes-ciels et ses lumières, en passant par l’apparition de la vie dans les océans ; l’oeuvre nous conte l’évolution de notre planète. Grâce à des effets spéciaux d’une grande maîtrise, on aurait presque l’impression d’être témoin direct de ces événements. C’est ainsi un véritable voyage dans le temps auquel nous invite Malick porté par une alternance entre musique orchestrale et commentaire de Cate Blanchett dont le texte, long poème récité avec douceur et volupté, rend hommage à notre «mère» la Terre. C’est un véritable hymne à la vie, une déclaration d’amour à notre planète si précieuse et pourtant si fragile que nous offre cette œuvre pleine d’enchantement.

Une continuité dans l’oeuvre de Terrence Malick ?

Depuis le début des années 2010, l’œuvre de Malick semble avoir pris un tournant. En effet le réalisateur se soucie de moins en moins de garder une trame narrative uniforme et ses films sont bien plus questions d’images que de dialogues comme en témoigne son dernier long-métrage Knight Of Cups. Par ailleurs, Voyage of Time apparaît comme une suite logique de The Tree Of Life qui se questionnait déjà sur l’origine de l’univers mise en parallèle avec la vie d’un jeune garçon. Dans ce documentaire, seule la question de cette origine est conservée, faisant gagner l’oeuvre en mysticisme.

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De plus, en faisant le choix du documentaire, Malick gagne encore en liberté : il n’a en effet plus besoin de se contraindre au cadre imposé par une trame fictionnelle. Ici l’image est reine, le texte n’est qu’un « bonus » au questionnement traversant toute l’œuvre : « Qui sommes-nous pour la terre ? », « Quelle place pour l’homme dans cette histoire de l’évolution ? ». En alternant représentation de la création de la vie et celle d’hommes placés dans des situations diverses – de la célébration populaire à une journée banale dans un camp de réfugiés – le réalisateur cherche à replacer l’humanité dans cette grande histoire et nous rappelle que nous ne sommes qu’un qu’une infime partie de cette longue épopée. Malgré ce constat, l’œuvre ne tombe pas pour autant dans le scepticisme. Bien au contraire elle rappelle cette chance inouïe qu’est la vie et cette capacité qu’à l’homme d’éprouver un sentiment hors-normes qu’est l’amour. Voyage of Time semble affirmer une idée : si nous sommes sur cette planète c’est bel et bien pour partager et s’aimer. Aimer l’humanité mais également celle qui nous abrite, la Terre elle-même.

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Voyage Of Time nous invite ainsi à une expérience mystique. Ce film nous ramène à l’origine pour mieux nous rappeler la préciosité de la vie et devient un parcours initiatique, dont on ressort grandi.

Amélie G.

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