-Dean Devlin, 2017-

Dans un futur proche, une grande coopération entre états a permis la naissance d’un projet de contrôle du climat par un réseau de satellites. Mais ce système se dérègle et met l’humanité en danger.

Un film catastrophe à l’idée originale ?

Hollywood nous a tant habitué aux films catastrophes ces dernières années qu’on aurait presque l’impression que tous les scénarios possibles et inimaginables ont déjà était mis en scène : de l’invasion d’aliens jusqu’à la météorite menaçant de détruire l’humanité si elle atterrit sur notre planète en passant par un virus qui transforme les humains en zombies : on finirait par se lasser de ce genre de films. Pourtant Geostorm, bien qu’il utilise les canons du film catastrophe, se base sur un scénario plutôt original. En effet, face à la menace d’extinction de l’humanité à cause du réchauffement climatique qui donne lieu à des événements météorologiques de plus en plus meurtriers, les différents états du monde décident qu’il est temps de prendre des mesures. Ils montent ainsi le projet «Dutch boy» qui consiste en un réseau de satellites qui permet de contrôler le climat. L’action du film se passe 3 ans après la création du projet, quand le contrôle de l’opération doit être transféré des États-Unis à la communauté internationale. Des satellites commencent alors à se montrer défectueux et un sas de la Station Spatiale Internationale dans lequel se trouve l’équipe qui chapeaute le projet explose sans explication, tuant un scientifique présent dans le sas à ce moment-là.

Warner Bros Entertainment

C’est alors qu’intervient Jake Lawson (interprété par Gerard Butler) que l’on envoie en mission secours sur la Station. Créateur du projet, il avait été remercié suite au non respect de sa hiérarchie mais apparaît, dans ce cas de force majeure, comme le plus apte à résoudre le problème. Mais très vite, il se rend compte que ces incidents ne sont peut-être pas si accidentels que ça. Commence alors pour Lawson et son équipe une course contre la montre pour éviter que les satellites ne créent une tempête immense qui balayerait tout sur son passage tout en enquêtant sur qui pourrait avoir un intérêt à saboter le projet. Mêlant situations à risque pour l’humanité et complot politique, Geostorm a le mérite de tenir en haleine le spectateur jusqu’à sa fin. Mais malgré sa relative originalité, le scénario n’est pas exempt de la présence de certains clichés, notamment les scènes de catastrophes naturelles à base de tsunami géant rayant tout sur son passage ou un sol qui s’effondre sous des éruptions de magma en pleine ville.

Un film qui reste globalement sans intérêt

Si la dimension de complot apporte du suspens auquel peut s’accrocher le spectateur pour ne pas s’ennuyer, Geostorm reste tout de même assez terne. Il y a bien une tentative d’intégrer dans l’équation une dimension émotionnelle par le biais du personnage de Jake Lawson et de son supérieur hiérarchique qui n’est autre que son frère cadet, Max. Le film met en scène une relation compliquée entre les deux frères mais l’évolution de leur relation est si prévisible qu’elle en devient presque ridicule. En outre, du fait que les actions des différents personnages soient si aisées à deviner, il peut être difficile de trouver aux protagonistes une réelle utilité. Par conséquent il est difficile de s’attacher à eux. Et à partir du moment où le long-métrage propose des personnages aussi fades, les scènes apocalyptiques deviennent le seul moteur d’intérêt. Autant dire que c’est une coquille vide qui prouve que le genre du films catastrophe est un filon qui s’essouffle à Hollywood.

Warner Bros Entertainment

En définitive, Geostorm reste un bon divertissement avec des scènes apocalyptiques qui en mettent plein la vue. Mais mis à part l’action, le film n’a pas grand intérêt et rejoint le panthéon des blockbusters oubliables.

Amélie G.

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