Ça y est, c’est parti ! La dix-neuvième édition d’Extrême Cinéma a commencé vendredi soir à la Cinémathèque de Toulouse avec un incroyable ciné-concert interprété par le groupe toulousain Patrick/Kragg sur les images d’une perle rare, petit bijou tout droit sorti du siècle dernier quelque part en Allemagne : L’invincible Spaventa de Max Obal. Le film nous arrive des archives de la Cinémathèque dans une version pas totalement finie mais ce petit détail lui fait gagner en poésie et en beauté. Des découvertes comme celle-là, il va y en avoir pas mal jusqu’au 17 février !

Mais au fait, Extrême Cinéma, c’est quoi exactement ?

C’est un festival bercé par l’indéfinissable, l’étrange, l’inconnu, le franchement bizarre, c’est trouver la beauté là où on ne l’attend pas. Des films donc. Une programmation à en faire baver plus d’un, à en effrayer deux ou trois, mais surtout à étonner tout le monde. Il faudrait écrire sur chaque film tant la proposition que fait le festival cette année est éclectique. Mais il faut savoir laisser au spectateur un peu de mystère et d’envie d’en découvrir davantage. C’est pourquoi à la place, on décide de vous balancer une sélection non exhaustive et totalement subjective des moments à ne pas rater (mais soyons honnêtes : il ne faut rien rater du tout !) :

Samedi 10 février, 15h : la séance « les juniors de l’extrême » propose un Dante, Panic sur Florida Beach (1993). Et voir un Joe Dante sur grand écran que ce soit à 7 ou 77 ans, on ne raterait ça pour rien au monde !

Lundi 12 février, 19h : Faster, Pussycat ! Kill ! Kill ! Un gang de trois femmes enragées dans de belles bagnoles parcourent les routes à la recherche de leurs prochains lieux de pillage. Russ Meyer nous prouve que le cinéma d’exploitation a de nombreuses surprises à nous offrir.

Lundi 12 février, 21h : On court pour le film de Dante samedi, on tente la téléportation direct pour celui de Carpenter lundi. Même plus besoin de vous dire en quoi Invasion Los Angeles (1988) est culte, autant rester dans le thème du film et s’essayer à la propagande : rappliquez de suite !

Mardi 13 février, 21h : Le grand Jean Pierre Bouyxou vient nous présenter Vampir-Cuadecuc de Pere Portabella. Dans ce film le réalisateur nous présente les coulisses du tournage des Nuits de Dracula de Jess Franco, tourné en 1970. Un film sur un film, mise en abyme sublime.

Mercredi 14 février, 22h : Rendons ses lettres de noblesse à la pornographie ! Extrême Cinéma met en avant un porno du grand Wes Craven et rappelle à ceux qui tendent à l’oublier que le porno est aussi du cinéma. Ça s’appelle The Fireworks woman, on a aucune idée de ce que ça va donner mais on connait assez bien le bonhomme pour savoir que ça va envoyer !

Jeudi 15 février, 19h : Sur la brochure du festival, on nous dit que Norma Jean (1966) de Juleen Compton est un film rare qui « semble avoir totalement disparu des écrans radar depuis ses rares projections à la fin des années 1960 ». Des expériences uniques en veux-tu en voilà !

Samedi 17 février : Soirée de clôture avec pas moins de … quatre films cultes dont Les raisins de la mort (1978), film de zombies des campagnes françaises du regretté Jean Rollin qui sera présenté par Brigitte Lahaie en personne.  Mais aussi un court métrage, Cruelle est la nuit (2017), introduit par son réalisateur Alan Deprez, le tout couronné par un ciné-concert de clôture et pas mal de surprises !

Il y a des invités de marque, des films de folie, de la bonne ambiance, et de l’amour du cinéma à revendre ! Tout le programme est disponible sur le site de la Cinémathèque. Alors, tu viens ?

Elise S.

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