Cinquante Nuances plus sombres est le deuxième volet de la trilogie Cinquante Nuances de Grey, adaptée des livres homonymes. On y retrouve Christian Grey et Anastasia Steele qui s’étaient séparés à la fin du premier opus. Anastasia est persuadée que Christian et elle ne sont pas compatibles et tente de l’oublier. Elle essaye de reconstruire sa vie sans lui et commence à travailler pour une maison d’édition. Mais Christian réapparaît très vite et leur relation passionnée reprend.
Une histoire qui gagne en profondeur…
Ce deuxième volet de la trilogie Cinquante Nuances s’inscrit dans la tradition du premier. Le réalisateur nous livre une version édulcorée de l’histoire des deux amants. Les scènes de sexe sadomasochiste entre les deux personnages restent très implicites comme dans le premier volet. Si l’adaptation du livre se montre encore une fois très sage, le film gagne tout de même en profondeur. En effet, on en apprend plus sur le passé sombre de Christian, particulièrement sur son enfance difficile, ce qui rajoute un intérêt psychologique certain au film. Par ailleurs, l’apparition du personnage de Jack Hyde (le talentueux Eric Johnson qu’on a pu voir dans The Knick), dont Anastasia est l’assistante est l’occasion de rajouter une ramification à l’intrigue principale et de faire évoluer l’histoire. En effet Hyde se révèle être un personnage plutôt détestable, abusif. Ainsi, le scénario se densifie, ce qui permet au film d’être meilleur que le premier dans lequel il ne se passait somme toute pas grand chose et qui avait juste eu comme rôle de poser les jalons de ce deuxième opus.
… mais qui reste d’une qualité moyenne
Mis à part ce développement psychologique, le film reste globalement très moyen. La liaison entre Anastasia et Christian est l’archétype de la relation romantique. Ils sont peints comme des âme sœurs, Christian étant même prêt à abandonner ses pratiques sexuelles non conventionnelles pour celle qu’il aime. D’une relation contractuelle de dominant à soumise, on glisse vers une relation amoureuse classique où il arrive que les personnages se disputent pour toutefois mieux se retrouver. Christian va jusqu’à partir dans des déclarations d’amour endiablées, digne des Feux de l’amour et qui rendent ce couple risiblement niais. Pour une histoire qui se voulait représentative d’une vision du couple non conventionnelle, c’est plutôt raté. Certes leurs «jeux» sexuels pimentent le tout mais pas assez pour en faire une histoire sentimentale marquante qui transgresse les normes. Par contre, on peut souligner la qualité de la bande son. La musique rend très bien l’intensité de cette relation passionnelle et permet de relever un peu le niveau. Malgré cette petite originalité, ce film se révèle – sans grande surprise – très conventionnel.
Amélie Guichard
Comments by Camille Muller
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Très bon commentaire que je (Camille Muller) ne peut ...
« Un bon gros Totoro et au dodo »
Merci à vous pour votre soutien ;)
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Merci beaucoup pour ce commentaire, ça fait chaud au coeur ...
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Merci pour ce beau commentaire Rémy, on ne peut ...
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Merci Jeanne, petite coquille sur ce coup :)