S’il y a une série qui ne laisse pas indifférent, c’est bien The OA. Conçue par Brit Marling et Zal Batmanglij, cette nouvelle création Netflix, sortie sur la plateforme en décembre dernier divise. Chez Scotchés, on adore et voici les 6 raisons pour lesquelles il ne faut en aucun cas manquer cette série.

1) le synopsis est intriguant

Difficile de pitcher cette série ovni qui ne ressemble à aucune autre. Souvent comparée à Stranger Things, bien qu’elle soit plus mature dans sa réalisation (d’un point de vue purement subjectif), elle raconte l’histoire de Prairie Johnson, une jeune aveugle disparue qui, 7 ans plus tard, réapparait en ayant miraculeusement retrouvé la vue. A l’instar du spectateur, tous cherchent à savoir ce qui est arrivé : de son entourage au FBI en allant même jusqu’aux plus hautes autorités scientifiques. Se faisant désormais appelée « The OA », elle décide de se confier à cinq inconnus.

2) Car c’est une série qui mélange les genres

Nombreuses sont les séries qui ne se cantonnent qu’à un seul genre, sans jamais s’en défaire (Greys Anatomy, Dexter, The Walking Dead). L’audace de The OA résulte justement en cette pluralité des genres. A la première intrigue, celle de la disparition d’un enfant et de son impact sur une famille, s’en greffe une seconde, qui avec elle, amène la science-fiction. Sans trop en dire, il y est question de mondes parallèles, de mort imminente, de visions prémonitoires et d’interrogations métaphysiques. Oui, oui, tout ça en une seule et même série. The OA surfe également sur la vague thriller, utilisant tous les procédés narratifs propres à cet univers. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, ça marche. Les genres narratifs et les différentes mises en scène s’imbriquent, s’emboîtent et surtout, nous embarquent dès le premier épisode.

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Capture écran de la bande-annonce / Netflix

3) Pour son absence de promotion

The OA est clairement une série à mystère(s). Autant dans son déroulement que dans son dénouement et paradoxalement, jusque dans sa promotion. Car si la plupart des séries actuelles, comme la susnommée Stranger Things, bénéficie d’une promotion impressionnante (pour ne donner qu’un exemple : le teaser de la saison 2 de Stranger Things diffusé lors du Superbowl), The OA , elle, n’en a quasiment pas fait l’objet. La série a déboulé sans prévenir, avec une mise en ligne sur Netflix ultra discrète. Et rien que pour cette raison, The OA mérite qu’on s’intéresse à elle d’un peu plus près.

4) Parce qu’on peut la « binge wactcher »

Si vous êtes un amateur de séries, vous savez forcément ce que signifie le « binge watching ». C’est tout simplement le fait de regarder une série en une seule traite. Autrement dit, ne plus sortir de chez soi et visionner tous les épisodes à la suite. La trame narrative de cette série, plutôt complexe, incite au « binge watching » pour induire une meilleure compréhension de cette dernière. Car finalement, The OA n’est pas réellement une série, mais plutôt un film de 8 heures dont chaque épisode constituerait un chapitre. Voilà une bonne raison pour ne pas avoir mauvaise conscience à rester tout un week-end enfermé avec comme seul compagnon, votre ordinateur ou votre télévision.

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Capture écran de la bande-annonce / Netflix

5) Pour sa construction narrative

A l’instar du mélange des genres qui caractérise la série, la narration de The OA n’est pas des plus communes. Sa force première tient justement en sa construction narrative. Le spectateur est amené à suivre pas à pas le récit de Prairie, en même temps qu’elle le conte à cinq personnes. Cette dernière narre son histoire de la même manière que les conteurs d’autrefois et le spectateur est rapidement suspendu à ses lèvres. Sous la forme d’un véritable exercice de style, on accepte de croire et de se laisser emporter dans le passé de cette dernière, dans ses voyages à travers un monde onirique, et surtout de la suivre au cours de ses sept années de captivité, grâce à des flashbacks et des flashforwards. A la manière des poupées russes, le scénario ouvre différentes portes, pose de multiples questions et emprunte des chemins divers pour nous mener à des dénouements auxquels il est presque impossible de s’attendre.

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Capture écran de la bande-annonce / Netflix

6) Parce que c’est une véritable expérience sensorielle

De la photographie, au son, en passant par les mouvements chorégraphiques et chorégraphiés, The OA est l’une des rares séries qui réussit à faire appel à nos sens. Au centre de cette œuvre, le mouvement. Il est symbolisé par une danse qui lie plusieurs personnages entre eux. Cette chorégraphie, à la fois belle, surprenante, énergique et tribale, transcende le spectateur. On retrouve également au cœur de la mise en scène, le corps de Prairie. Blonde, le teint presque immaculé, le regard clair, des cicatrices sous formes de symboles dans le dos…Son corps dégage quelque chose d’énigmatique et de fascinant. Pourtant, celui-ci n’est jamais sexualisé. Grâce à une mise en scène puissante, les réalisateurs ont réussi à faire passer quelque chose de plus puissant à travers son corps. En effet, le spectateur est amené à ressentir de manière fusionnelle ce qu’elle vit. Alors qu’elle se noie, une sensation de paralysie et de froid nous gagne. Nos poils s’hérissent d’effroi lorsqu’elle est victime des expériences scientifiques de son bourreau. On ressent ce qu’elle ressent. On perd la vue avec elle, on la retrouve avec elle. Quant aux images, on ne peut qu’être saisi par leur beauté. La lumière est la fois onirique et poétique, parfois même hypnotique, tendant vers un esthétisme « new age » qui nous surprend et nous émeut en même temps. Enfin, l’ouïe est également au centre de cette série, tout simplement car du début à la fin, c’est la voix de Prairie qui guide le spectateur.

Un concentré de sensations en perspective.

Laura Bonnet

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