A la manière de Freaky Friday : Dans la peau de ma mère, comédie américaine de Mark Waters, Bruno Chiche s’essaie au « body swap » avec son nouveau film intitulé L’un dans l’autre. Une première française portée par le duo survitaminé Louise Bourgoin et Stéphane De Groodt !
Pierre (Stéphane De Groodt) et Aimée (Aure Atika) sont amis avec Eric (Pierre-François Martin-Laval) et Pénélope (Louise Bourgoin) depuis plusieurs années. Mais Pierre et Pénélope deviennent amants. La situation devenant de plus en plus compliquée à gérer, ils décident de mettre un terme à leur liaison. Mais après une ultime nuit d’amour, le sort leur joue un mauvais tour… Pierre et Pénélope sont alors emprisonnés dans le corps de l’autre. En essayant de trouver une solution à ce qu’il leur arrive, les deux amants se voient obligés de prendre la place de l’autre, tant familiale que professionnelle. Un scénario qui fait forcément penser à l’échange de corps entre Jamie Lee Curtis et Lindsay Loan dans Freaky Friday : Dans la peau de ma mère, mais également à la comédie française De l’autre côté du lit de Pascale Pouzadoux dans laquelle les acteurs Sophie Marceau et Dany Boon échangent leur rôle. Avec L’un dans l’autre, Bruno Chiche explore lui aussi ces questions identitaires. Son scénario, un peu tiré par les cheveux, ne manque cependant pas de panache. En effet, le quatuor d’acteurs se donne à fond et impulse une bonne énergie à cette comédie loufoque. Mais si quelques gags font sourire, voire déclenchent des rires timides, la bonne humeur de Louise Bourgoin et Stéphane De Groodt ne suffit malheureusement pas à convaincre. Puisque lorsque l’on se décide à échafauder toutes sortes de théories possibles pour savoir comment ce duo va se sortir du pétrin, les dernières scènes du film déçoivent. Le scénario, déjà bien alambiqué, prend alors une tournure grotesque en délaissant ses personnages dans un final facile. En conclusion, si ce « body swap made in France » peut se targuer d’un casting trois étoiles qui se lâche, sa fin ratée confère à cette comédie déjantée un arrière-goût amer.
Aurélie David
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