Ah le lundi. On se remet à peine de la gueule de bois du samedi soir et du McDo ingurgité le dimanche, qu’il faut déjà enchaîner avec une nouvelle semaine. Bonne nouvelle, on la démarre avec l’un des patrons du cinéma, alias, Steven Spielberg. Et plus particulièrement, avec Arrête-moi si tu peux, son 22ème long métrage. Du générique façon bande-dessinée, à la BO orchestrée par John Williams, en passant par l’émouvant Christopher Walken, Arrête-moi si tu peux, est un film efficace du début à la fin, qui fonctionne sans même que l’on ne s’en rende compte. Comme un cadeau, Spielberg nous sert sur un plateau un casting cinq étoiles : Leonardo DiCpario, parfait dans le rôle d’un adolescent de 16 ans, Nathalie Baye, Tom Hanks et un Christopher Walken qui crève et illumine l’écran. Derrière ce long-métrage à l’apparente simplicité, Spielberg nous livre ici un film personnel. Telle une ode à l’enfance, la nostalgie est au cœur de cette œuvre majeure du réalisateur. Les couleurs sixties rappellent celles d’un livre jeunesse, le parcours d’illusionniste de Frank Abagnale,Jr. s’apparente au jeu de rôle d’un gamin qui jouerait au pirate, au policier ou au cow-boy. La traque entre ce dernier et Tom Hanks, est, elle aussi, comparable à un jeu, celui du chat et de la souris. Jusqu’à la fin, Frank Abagnale, Jr.  fait semblant. Il joue, il ment et tente, coûte que coûte, de satisfaire ses parents, de les rendre fiers et de recoller les morceaux entre ces deux adultes, comme le ferait n’importe quel gosse de parents divorcés. On ne peut qu’être touché par cet ado perdu, à la recherche d’un père, et par ce faussaire au charme aussi divertissant que touchant.

Laura Bonnet

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