– Franck Dubosc ; 2018 –

Pour la première fois, Franck Dubosc, l’un des piliers de la comédie française, s’essaye à la réalisation. Avec Tout le monde debout, il créé la surprise en signant une comédie romantique à travers laquelle il pose un regard, à la fois drôle et tendre, sur ses personnages qui font face, chacun à sa manière, à la situation du handicap. 

Après Dany Boon, c’est au tour de Franck Dubosc de passer derrière la caméra, et il faut avouer, que pour une première, c’est plutôt réussi ! L’humoriste, comédien, et maintenant réalisateur, campe ainsi le personnage de Jocelyn, bientôt la cinquantaine, à la tête d’une grande marque de chaussures de sport et qui vit dans une luxueuse villa aux alentours de Paris. Mais Jocelyn, au passif familial compliqué, n’assume pas de vieillir. Pour se sentir encore jeune, il prépare un marathon, mais surtout enchaîne les conquêtes féminines ! Sans attache, il se met au défi de draguer sans être lui-même. Alors il change sans cesse de peau et d’histoires, il ment aux autres, mais surtout à lui-même, sous le regard désespéré de son frère jumeau (Laurent Bateau) et de son meilleur ami Max. Lorsqu’il rencontre Julie, un quiproquo s’installe ! Elle le croît handicapé, lui ne le nie pas afin de la séduire. Mais lorsque la jeune femme lui présente sa sœur, Florence, elle-même réellement handicapée, tout se complique… C’est autour d’un scénario drôle et bien construit, associé au duo charismatique Franck Dubosc-Alexandra Lamy, que cette comédie romantique prend forme et réussit à trouver grâce.

© 2018 GAUMONT – LA BOËTIE FILMS – POUR TOI PUBLIC PRODUCTIONS – TF1 FILMS PRODUCTION

À travers Tout le monde debout, on découvre un autre Franck Dubosc ! En effet, derrière l’acteur comique, se cache également un réalisateur avec de vraies bonnes idées, notamment en matière d’écriture, mais également en ce qui concerne la mise en scène. Tout au long de ce film, des vannes et gags visuels, à l’image de ce que l’on connaît déjà de Franck Dubosc, sont de mises, avec plus ou moins de finesse certes, mais qui font cependant mouche à chaque fois ! De plus, son scénario, bien huilé, est loin d’être attendu comme on pourrait le penser, mais réussit justement à surprendre. Concernant la mise en scène, il ne faut retenir qu’une scène, celle du dîner romantique à la villa de Jocelyn, une poésie visuelle et colorée qui tranche avec l’humour si caractéristique de Dubosc. Enfin, si l’on creuse encore plus derrière l’acteur et le réalisateur, on découvre surtout un homme assagi et attachant. En effet, l’humoriste insère quelques passages plus en dialogues et en émotions donnant un tout autre ton à son film et montrant qu’il est aussi capable de se dissocier de l’image du beauf en slip de bain qu’il a longtemps véhiculé à travers la saga Camping.

© 2018 GAUMONT – LA BOËTIE FILMS – TF1 FILMS PRODUCTION – POUR TOI PUBLIC

Et si cet humour franc, et par moment toujours un peu potache, mais jamais méchant, mêlé au regard profondément bienveillant de Franck Dubosc sur ses personnages et sur l’histoire dans laquelle il les a plongé, participe grandement à la réussite de ce premier pas cinématographique, il faut cependant souligner la présence lumineuse d’Alexandra Lamy. Rayonnante en tout point, l’actrice, habituée aux comédies romantiques (Jamais le premier soir, L’embarras du choix) mais pas que (excellente dans le drame Par instinct sorti dernièrement), nous épate encore une fois ! Son duo avec Franck Dubosc fonctionne à la perfection et insuffle un ton moderne à l’oeuvre ! De plus, les présences de Gérard Darmon et d’Elsa Zylberstein (très drôle en secrétaire lunée et coincée) sont également appréciables. Avec Tout le monde debout, Franck Dubosc réussit à convaincre en nous offrant une parenthèse romantique, drôle et inspirée.

Aurélie David

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