– Michael Bay ; 2017 –

Dans ce cinquième opus de la franchise Transformers, légendes, mysticisme et apocalypse sont au programme.

Une histoire tirée par les cheveux

Dans ce nouveau volet de la saga, Transformers et Humains sont en guerre. L’alliance avec Optimus Prime n’est plus, le légendaire Transformer a quitté la Terre. C’est alors que resurgit un vieux talisman, qu’un Transformer mourant confie à un humain : Cade Yeager. Cette relique va se révéler être le signe annonciateur d’une fin du monde proche et choisit Cade pour être le  »dernier chevalier » c’est à dire l’homme qui aura toutes les qualités nécessaires pour vaincre l’entité qui menace la terre : Quintessa. Il sera aidé dans sa mission de sauvetage du monde par Viviane, une prof d’histoire d’Oxford qui est la seule humaine à pouvoir manier l’autre relique qui sauvera l’espèce humaine de l’extinction : le bâton de Merlin. Nous passerons les détails des raisons pour lesquelles elle est la seule à pouvoir manier ce bâton mais quoi qu’il en soit Cade et Viviane, qui se connaissent à peine, se retrouvent à faire équipe pour retrouver le bâton avant que Quintessa ne mette la main dessus.

Paramount Pictures

Ce film mélange mysticisme, histoire et action durant deux heures où les personnages secondaires se multiplient dans un scénario chaotique. L’intrigue autour du bâton de Merlin et des chevaliers de la table ronde semble être une tentative désespérée de trouver une histoire, un tant soit peu captivante, pour continuer de faire fonctionner les rouages de cette franchise hollywoodienne bankable.

Un condensé d’action

À défaut d’avoir un scénario qui tienne la route, le réalisateur tente de sauver les meubles avec des scènes d’action à base de courses poursuites et de batailles afin de maintenir l’attention du spectateur. Malheureusement, cette méthode est utilisée à l’excès et fait transparaître d’autant plus que la franchise est à bout de souffle et n’a, en réalité, plus rien de passionnant à raconter.
Le rare aspect du film qui sauve la mise est la présence de personnages relativement intéressants. Laura Haddock interprète avec talent Viviane, femme cultivée, indépendante et forte qui donne un semblant de charme au film. Mark Wahlberg incarne quant à lui Cade, un fugitif touchant qui, pour ne pas être repéré, doit couper tout lien avec ce qui lui reste de famille. On peut aussi souligner les histoires parfois surprenantes mais bien ciselées de certains Transformers comme Bumblebee, ami de Cade, qui se révèle être un ancien soldat qui a été très efficace lors de la seconde guerre mondiale, sous des airs à première vue inoffensifs. Enfin, il est important de souligner la performance d’Isabela Moner, 15 ans à peine, qui se trouve être une belle révélation dans ce film, elle qui interprète avec justesse une jeune orpheline intrépide et courageuse, aux dons mécaniques indéniables.
Autant de personnages qui savent faire preuve de beaucoup d’humour, à l’image de Jimmy, acolyte de Cade, qui ne manque pas une occasion pour lâcher une blague inopinée. Une scène de poursuite ne saurait brider l’ironie du héros qui teinte d’absurde cette séquence d’action, ce qui prête d’autant plus à sourire.

Paramount Pictures

Hormis ces qualités en terme de jeu, Transformers : The Last Knight est un échec. Les scènes d’actions saturent le film et ne permettent pas de cacher la relative médiocrité du scénario, à peine rattrapée par la présence de personnages attachants, parfois drôles. Mais, dans un cadre plus général, ce film montre également les limites de la machine hollywoodienne qui, à force de recycler les mêmes franchises dans le seul but de faire de l’argent sans tenir compte de la qualité du scénario, s’essouffle.

Amélie G.

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