– Maxime Govare ; 2017 –
Après le romantique Toute première fois (2015) coréalisé avec Noémie Saglio, Maxime Govare revient au cinéma avec un nouveau film intitulé Daddy Cool. Cette comédie pimpante glisse Vincent Elbaz dans les baskets d’Adrien, un quarantenaire totalement immature qui cherche à reconquérir Maude, la femme de sa vie, se cachant sous les traits de la comédienne Laurence Arné. Plein d’humour et d’énergie, Daddy Cool vous réchauffera en ce début de mois de novembre.
Ouvrir une crèche à domicile, voilà l’idée d’Adrien pour prouver à Maude qu’il n’est pas un quarantenaire immature ! À 35 ans, l’auteure de bande-dessinée à succès désire fonder une famille et ne voit plus en Adrien le père idéal. Se déchirant au sujet de la vente de leur appartement, les deux ex sont obligés de cohabiter. Si Maude impose ses planches à dessin et son nouveau mec Renaud, Adrien, lui, se retrouve à pouponner cinq enfants, bien décidé à reconquérir l’amour de sa vie. Avec ce second long-métrage, le réalisateur Maxime Govare s’intéresse à plusieurs thèmes, très actuels, tels que l’immaturité, l’évolution d’un couple, l’envie de la parentalité ou encore la crise de la quarantaine. Malgré un humour un peu gras – du pipi au lit aux couches qui débordent en passant par un menu fast-food mixé dans un biberon – ce film réussit cependant à séduire grâce à son énergie débordante et à son large casting.
Des astuces made in Vincent Elbaz
En effet, aux côtés du duo Vincent Elbaz et Laurence Arné, on retrouve ainsi Grégory Fitoussi empêtré dans le rôle de Renaud, un quarantenaire chiant et coincé qui se révèle être l’exact opposé d’Adrien. Entre les trois colocataires, le torchon brûle, d’autant plus quand les cinq marmots débarquent. Ces très jeunes acteurs, et déjà prometteurs, compliquent la vie de nos personnages tout en ayant auparavant réussis à nous conquérir ! Également à l’affiche, Jean-François Cayrey et Bernard Le Coq campent respectivement les proches et avocats d’Adrien et Maud, ou encore le comédien et humoriste Michel Leeb dans la peau du père d’Adrien. Il faut également citer Axelle Lafont qui incarne une éditrice un tantinet vulgaire et peu commode ainsi que Vanessa Demouy dans le rôle d’une mère aguicheuse, qui ajoutent du cachet à cette comédie déjà bien punchy.
Daddy Cool, c’est surtout une succession de gags qui font sourire si l’on aime bien sûr ce genre d’humour. Pour cause, dès la scène d’ouverture on se trouve face à un Vincent Elbaz saoul qui se trompe de pièce entre les toilettes et la chambre de son appartement et qui se met à uriner dans le lit conjugal ! Tout aussi drôle, la scène de la gueule de bois des deux protagonistes après une soirée organisée dans leur appartement et dans laquelle ils sont observés par les cinq enfants entrain de prendre leur petit-déjeuner. Vincent Elbaz nous donne également des astuces imparables pour éduquer nos enfants. Par exemple, pour réussir à leur faire faire une sieste, il suffit simplement de les emmener se dépenser au parc. Cela donne un Vincent Elbaz, la clope au bec, les pieds sur une trottinette, tenant une poussette, elle-même tirée par les enfants en laisse. Toutes ces scènes exagérées qui font lever les yeux au ciel rythment ce film déjà bien entraîné par l’entêtante et cultissime chanson de Boney M. Daddy Cool de Maxime Govare, une comédie familiale qui se laisse apprécier.
Aurélie David
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