-Lucien Jean-Baptiste, 2017-

8 ans après le succès de La Première Etoile, Lucien Jean Baptiste revient avec la suite des aventures de la famille Elisabeth.

Un casting relativement inchangé

La famille Élisabeth revient presque dix ans après son premier volet, avec le même casting. Les enfants (Yann, Manon et Ludo) sont devenus des ados, et Jean-Gabriel et Suzy ont même eu le temps de rajouter un quatrième bout de chou à l’équation : Zach. Le casting de ce deuxième film reste identique à celui de la Première Étoile et évite d’avoir à se familiariser avec de nouvelles têtes même si les enfants ont évidemment bien évolué entre les deux long-métrages. Mais l’impression de retrouver de vieux amis, des années après, est plaisante et il n’est pas difficile de se plonger dans le film et de s’y sentir comme à la maison.

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Cela n’empêche pas le rajout de quelques personnages, dont le principal est le père de Suzy. Déjà mentionné dans le premier film, le mystère autour de ce protagoniste est donc levé dans ce séquel. Par un concours de circonstances, il va se retrouver à devoir partir en vacances à la montagne avec la famille de sa fille alors que ses liens avec elle sont plus que tendus depuis qu’elle a décidé d’épouser Jean-Gabriel, cet homme bien trop excentrique aux yeux du père. La dimension familiale de l’œuvre prend ainsi une nouvelle profondeur avec ce personnage qui va devoir se montrer irréprochable à défaut de perdre définitivement tout contact avec sa fille et ses petits-enfants.

Une suite qui a su se renouveler ?

Si le thème de la famille et des vacances à la montagne reste récurrent, le long-métrage ne peut pas reposer son scénario sur les mêmes ressorts comiques. La famille antillaise, maintenant bien familiarisée avec le ski, va se lancer dans une nouvelle aventure : un jeu qui voit s’affronter différentes équipes. Les épreuves sont l’occasion de créer des situations comiques et rocambolesques. Ainsi, un des challenges consiste à sauter sur un tremplin et faire monter le plus haut possible une boule sur un poteau. C’est l’occasion de mettre en scène un débat endiablé au sein de la famille Elisabeth où le personnage de Bonne Maman (toujours interprété avec brio par Firmine Richard) impose sa présence et offre un show assez inoubliable et amusant. Parallèlement au comique de situation qui traverse l’œuvre, Lucien Jean-Baptiste a truffé le film de jeux de mots assez élaborés et absolument hilarants.

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Par ailleurs, du fait de l’âge des enfants, maintenant adolescents,  il a été incorporé à cette suite le thème des nouvelles technologies. En effet, que ce soit Manon ou Ludo, les jeunes gens sont absolument désespérés à l’idée d’aller en vacances à la montagne et préféreraient largement rester dans leur banlieue parisienne et passer du temps avec leurs amis. A défaut de pouvoir rester sur place, ils tentent donc de garder contact avec la civilisation via leur téléphone mobile et tablette dans les rares espaces du chalet où ils peuvent capter Internet. Le long-métrage montre comment ces supports peuvent diviser une famille, et par extension, creuser le fossé générationnel : la famille a de plus en plus de mal à trouver des points communs sur lesquels se rassembler et discuter. Les vacances à la montagne apparaissent alors comme une solution pour renouer un lien familial si indissociable à la période de Noël.

En définitive, Lucien Jean-Baptiste a su, à la fois développer des intrigues sur lesquelles il ne s’était pas attardé dans le premier volet afin d’enrichir son univers mais aussi rajouter de nouveaux thèmes, en adéquation avec les problématiques qui secouent nos sociétés actuelles. Il offre ici une bonne suite, intelligente et traitée avec beaucoup d’humour, qui rend le film agréable à regarder et divertissant.

Amélie G.

5/5 (1)

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